Les prisons de la foi : l'enfermement des minorités XVIe-XVIIIe siècle / Natalia Muchnik
Tipo de material: TextoDetalles de publicación: Paris : Presses Universitaires de France/Humensis, 2019 Descripción: 349 p. ; 22 cmISBN: 9782130815143Tema(s): Iglesia y Estado -- 15..-17 | Establecimientos penitenciarios -- 15..-17 | Libertad religiosa -- 15..-17Resumen: Le postulat a priori paradoxal de ce livre est que les prisons des XVIe-XVIIIe siècles ont été des espaces d'autonomie, voire de liberté pour les minorités religieuses clandestines : les récusants, restés catholiques dans l'Angleterre protestante, les crypto-protestants en France, après la Révocation de l'édit de Nantes, les morisques et les marranes dans l'Espagne inquisitoriale, qui pratiquent en secret l'islam ou le judaïsme. Dans leur lieu de détention, ils ont ciselé des graffiti, rédigé lettres et ouvrages, dissimulé des objets. Les espaces de l'enfermement, alors extrêmement divers (prisons, établissements religieux, galères) qui offraient aux détenus des conditions de vie très hétérogènes suivant leurs ressources et leur statut social, ont en effet été investis comme des lieux de sociabilité et de culte tant par les prisonniers que par leurs coreligionnaires à l'extérieur. Ces prisons, poreuses et connectées aux sociétés environnantes, polarisent ainsi le territoire communautaire des minorités, à l'échelle locale et diasporique.Tipo de ítem | Biblioteca de origen | Signatura | Estado | Fecha de vencimiento | Código de barras | Reserva de ítems |
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Monografías | 06. BIBLIOTECA HUMANIDADES | 343.81"15/17"/MUC/pri (Navegar estantería(Abre debajo)) | Disponible Ubicación en estantería | Bibliomaps® | 3744742158 |
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Bibliografia :
p.311-[343]
Le postulat a priori paradoxal de ce livre est que les prisons des XVIe-XVIIIe siècles ont été des espaces d'autonomie, voire de liberté pour les minorités religieuses clandestines : les récusants, restés catholiques dans l'Angleterre protestante, les crypto-protestants en France, après la Révocation de l'édit de Nantes, les morisques et les marranes dans l'Espagne inquisitoriale, qui pratiquent en secret l'islam ou le judaïsme.
Dans leur lieu de détention, ils ont ciselé des graffiti, rédigé lettres et ouvrages, dissimulé des objets. Les espaces de l'enfermement, alors extrêmement divers (prisons, établissements religieux, galères) qui offraient aux détenus des conditions de vie très hétérogènes suivant leurs ressources et leur statut social, ont en effet été investis comme des lieux de sociabilité et de culte tant par les prisonniers que par leurs coreligionnaires à l'extérieur.
Ces prisons, poreuses et connectées aux sociétés environnantes, polarisent ainsi le territoire communautaire des minorités, à l'échelle locale et diasporique.
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