Frères migrants / Patrick Chamoiseau.

Por: Chamoiseau, PatrickTipo de material: TextoTextoDetalles de publicación: Paris : Éditions du Seuil, [2017] Descripción: 136 pages : 1 illustration ; 19 cmISBN: 9782021365290; 2021365298Tema(s): Immigrants | InmigrantesClasificación CDD: 840
Contenidos:
La mort visible -- La paix néo-libérale -- La barbarie nouvelle -- L'évidence et l'enjeu -- Le don du glas -- Là-bas est dans l'ici -- La mondialité -- Du fait relationnel à l'idée de Relation -- La peur et la confiance -- L'écosystème relationnel -- L'altérité à vivre -- L'errance qui oriente -- Le droit aux poétiques -- Esthétiser la voie -- L'âme ouverte des frontières -- Les camps d'un autre monde -- Ceux qui lisent dans le monde -- Déclaration des poètes.
Resumen: "La poésie n'est au service de rien, rien n'est à son service. Elle ne donne pas d'ordre et elle n'en reçoit pas. Elle ne résiste pas, elle existe c'est ainsi qu'elle s'oppose, ou mieux : qu'elle s'appose et signale tout ce qui est contraire à la dignité, à la décence. À tout ce qui est contraire aux beautés relationnelles du vivant. Quand un inacceptable surgissait quelque part, Édouard Glissant m'appelait pour me dire : "On ne peut pas laisser passer cela!" Il appuyait sur le "on ne peut pas". C'était pour moi toujours étrange. Nous ne disposions d'aucun pouvoir. Nous n'étions reliés à aucune puissance. Nous n'avions que la ferveur de nos indignations. C'est pourtant sur cette fragilité, pour le moins tremblante, qu'il fondait son droit et son devoir d'intervention. Il se réclamait de cette instance où se tiennent les poètes et les beaux êtres humains. Je ne suis pas poète, mais, face à la situation faite aux migrants sur toutes les rives du monde, j'ai imaginé qu'Édouard Glissant m'avait appelé, comme m'ont appelé quelques amies très vigilantes. Cette déclaration ne saurait agir sur la barbarie des frontières et sur les crimes qui s'y commettent. Elle ne sert qu'à esquisser en nous la voie d'un autre imaginaire du monde. Ce n'est pas grand-chose. C'est juste une lueur destinée aux hygiènes de l'esprit. Peut-être une de ces lucioles pour la moindre desquelles Pier Paolo Pasolini aurait donné sa vie."--Page 4 of cover.
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Monografías 06. BIBLIOTECA HUMANIDADES
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Short literary essays around the subject of immigrants.

Includes bibliographical references.

La mort visible -- La paix néo-libérale -- La barbarie nouvelle -- L'évidence et l'enjeu -- Le don du glas -- Là-bas est dans l'ici -- La mondialité -- Du fait relationnel à l'idée de Relation -- La peur et la confiance -- L'écosystème relationnel -- L'altérité à vivre -- L'errance qui oriente -- Le droit aux poétiques -- Esthétiser la voie -- L'âme ouverte des frontières -- Les camps d'un autre monde -- Ceux qui lisent dans le monde -- Déclaration des poètes.

"La poésie n'est au service de rien, rien n'est à son service. Elle ne donne pas d'ordre et elle n'en reçoit pas. Elle ne résiste pas, elle existe c'est ainsi qu'elle s'oppose, ou mieux : qu'elle s'appose et signale tout ce qui est contraire à la dignité, à la décence. À tout ce qui est contraire aux beautés relationnelles du vivant. Quand un inacceptable surgissait quelque part, Édouard Glissant m'appelait pour me dire : "On ne peut pas laisser passer cela!" Il appuyait sur le "on ne peut pas". C'était pour moi toujours étrange. Nous ne disposions d'aucun pouvoir. Nous n'étions reliés à aucune puissance. Nous n'avions que la ferveur de nos indignations. C'est pourtant sur cette fragilité, pour le moins tremblante, qu'il fondait son droit et son devoir d'intervention. Il se réclamait de cette instance où se tiennent les poètes et les beaux êtres humains. Je ne suis pas poète, mais, face à la situation faite aux migrants sur toutes les rives du monde, j'ai imaginé qu'Édouard Glissant m'avait appelé, comme m'ont appelé quelques amies très vigilantes. Cette déclaration ne saurait agir sur la barbarie des frontières et sur les crimes qui s'y commettent. Elle ne sert qu'à esquisser en nous la voie d'un autre imaginaire du monde. Ce n'est pas grand-chose. C'est juste une lueur destinée aux hygiènes de l'esprit. Peut-être une de ces lucioles pour la moindre desquelles Pier Paolo Pasolini aurait donné sa vie."--Page 4 of cover.

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