Indice

Bibliografía

L'Antiquité et les fondements de la folie --
La pratique de la folie au Moyen-âge et à la Renaissance --
L'enfermement des insensés --
L'invention de la psychiatrie --
Le siècle d'or de l'aliénisme --
Le temps du doute

Toujours et partout il y eut des fous, et partout et toujours une réponse morale, sociale, médicale, pénale y fut donnée. Ainsi découvre-t-on depuis l’Antiquité une profonde réflexion sur les liens qu’entretiennent la déraison du philosophe et la folie du médecin. Ainsi se pose dès le Moyen Âge la question de l’enfermement des fous, qui constitue moins une logique de répression qu’une réponse pragmatique des pouvoirs publics. Aussitôt qu’est évoquée la folie dans une perspective historique, le nom de Michel Foucault revient, tel un repère inamovible, un horizon indépassable. L’ouvrage Folie et déraison semblait avoir définitivement clos ce chapitre des sciences sociales et inhibé toute tentative d’écriture sur l’histoire de la folie. Pourtant, il est possible de considérer la folie autrement qu’à travers le prisme foucaldien. Voilà clairement ce que propose Claude Quétel, qui rétablit, par une approche historique épurée et un travail d’archives sans précédent, des perspectives absentes des travaux foucaldiens. De l’Antiquité à nos jours, d’Hippocrate, Platon et Aristote à Foucault, Deleuze et Guattari, de la maladie de l’âme aux névroses et aux psychoses, des temples d’Asclépios aux HP via l’asile d’Esquirol, de l’ellébore aux TCC (thérapies cognitives comportementales), Claude Quétel n’écrit pas une autre histoire de la folie, mais tout simplement l’histoire de la folie.